Une fois le choix des pointes validé, il faut coudre les rubans et élastiques, et habilement « casser » les pointes, pour augmenter leur confort et leur malléabilité sans diminuer leur durée de vie.
Les rubans viennent habituellement en un long morceau que l’on doit mesurer et couper. Notez que le ruban extérieur sera plus court puisqu’il fera un tour et demi autour de la cheville, tandis que le ruban intérieur fera deux tours et demi. Si le satin tend à s‘effilocher, on peut brûler les bouts.
Il est primordial de bien placer les rubans, à la fois pour aider à soutenir le pied et afin qu’ils ne pochent pas sur pointes. Pour ce faire : plier l’arrière de la pointe jusqu’à la semelle; placer le ruban (doublé sur la surface à coudre) dans le pli interne en suivant l’angle créé par l’extérieur du chausson replié; coudre les quatre bords du ruban sans entraver le cordon de serrage.
Lorsque le ruban est bien placé, il aura un léger angle vers l’avant, et restera bien lisse que l’on soit à plat, en demi-plié ou sur pointes.
Les élastiques aident à maintenir le talon en place lors des montées et descentes de pointes. Coudre l’élastique de chaque côté du renfort de satin à l’arrière de la pointe, de manière à éviter tout contact avec le tendon d’Achille. Fixer l’élastique avec un léger angle vers l’extérieur et à une longueur offrant le soutien requis sans couper la circulation.
La plateforme non protégée peut s’avérer glissante et déchirera à la longue. Parmi les solutions, on peut la coudre avec un gros fil de coton, y poser un diachylon de type Elastoplast ou couper l’embout de satin. Pourquoi ne pas demander sa préférence au professeur?
Les pointes neuves auront besoin d’être travaillées pour augmenter leur malléabilité et permettre à l’élève de bien articuler ses pieds. Il convient d’assouplir la semelle avant et arrière, mais jamais au centre qui correspond à l’arche du pied. Il faut aussi assouplir le boîtier sans enlever le soutien requis sur pointes.
Ces ajustements devraient être faits par un professeur expérimenté, en fonction de l’individu.
Pour augmenter la durée de vie des pointes, certaines danseuses y appliquent un vernis durcissant lorsqu’elles sont neuves. Cette pratique est rarement requise dans un contexte récréatif. Par contre, il est recommandé de laisser aérer et sécher complètement les pointes après usage, puis de les ranger dans une boîte pour éviter qu’elles soient écrasées ou déformées.
Assis ou à genou, le pied à plat devant soi : croiser un ruban, puis l’autre (ou les deux à la fois, selon le professeur) devant la cheville en serrant bien autour du cou-de-pied; faire le tour des chevilles au-dessus des malléoles, en diminuant un peu la pression pour maintenir la circulation; attacher un nœud plat à l’intérieur de la cheville, entre la malléole et le tendon d’Achille (jamais sur le tendon); insérer les bouts des rubans (préalablement coupés à une longueur adéquate) de manière à ce qu’ils disparaissent sous les rubans attachés.
À suivre – partie 3 : Préparer ses pieds
Par Dominique Turcotte |