Le RED mettra en lumière les différents organismes importants en danse au Québec tout au long de l'année. En ce mois de septembre, découvrez Breaking Québec via son directeur Eric Zig Martel.
Eric Zig Martel, bboy, chorégraphe, directeur artistique et metteur en scène, est un pionnier de la scène break canadienne. Mentor, source d’inspiration, mais surtout homme dévoué pour la communauté, il fait rayonner la culture hip hop et conjugue son art avec une approche sociale respectueuse et définitivement rassembleuse. Plus que jamais impliqué dans l’apprentissage et la diffusion du breaking, il nous parle de Breaking Québec créé au début de 2022 et de son rêve olympique.
Eric Zig Martel : Tout a commencé avec la nouvelle du break aux Jeux olympiques ! La communauté canadienne de break s’est beaucoup mobilisée à la suite de cette annonce. J’ai eu plusieurs messages Facebook, et il y avait des gens qui avaient commencé le travail depuis un certain temps, car ils avaient appris la nouvelle avant. J’ai été introduit à eux, et ils m’ont directement mis en relation avec DanseSport Québec, puis avec la World DanceSport Federation. Ce sont eux qui ont eu le mandat d’aller aux Olympiques. Alors, je les ai contactés et je suis rentré dans l'équipe de DanseSport Québec. Ça a commencé comme ça. Puis voyant comment ça se passait, j’ai décidé de créer un comité directement lié à DanseSport Québec, qui s’appelle Breaking Québec. Et comme Breaking Canada a bien aimé ce que je faisais avec Breaking Québec, ils m’ont engagé comme directeur national. Ce que je fais au Québec, je le fais maintenant partout au Canada.
EZM: Le but premier est d’unifier la scène québécoise/ les événements, pour créer une ligue de break au Québec, autant pour la jeunesse que pour la haute performance. On a deux aspects : l’aspect élite avec les Olympiques et la formation pour la jeunesse pour développer une nouvelle génération. On se rend compte qu’on doit travailler, oui le physique, mais aussi la santé mentale, l’égalité entre les sexes, les drogues… Il y a beaucoup de choses auxquelles on ne pensait pas. On veut offrir un accompagnement complet et on part de loin ! On est rendu avec une équipe canadienne qu’il faut soutenir de A à Z dans les championnats, évaluer quel type d’entrainement est nécessaire, le support moral, les commanditaires que l’on peut aller chercher... Ce sont de grosses questions et c’est tellement large! Il faut régler une chose à la fois. La beauté de tout cela, c’est qu’on est tous là pour l’évolution de notre danse, de notre sport, même si le concept de « sport » est encore fragile.
EZM: Le break au Québec est plus qu’en santé. On est une force au Canada. Je crois honnêtement que l’on est la scène la plus solide au pays. C’est sûr que le meilleur, qui gagne présentement toutes les compétitions, vient de l’Ouest, mais ça reste qu’on a d’incroyables bboys et bgirls qui viennent d’ici. À force de rencontrer les directions provinciales et toutes les scènes au Canada, je me rends compte qu’on a donné beaucoup à notre communauté, notamment par des cours dans des écoles de danse et dans des centres communautaires, ce qui fait qu’au Québec, la relève est immense et très forte.
EZM: C’est une année olympique. Il y a les championnats mondiaux toute l’année : on a eu Montréal (BREAKING FOR GOLD MONTRÉAL qui a eu lieu le 4 septembre dernier), puis la Corée du Sud et d’autres à venir. Ça veut dire que l’on doit ramasser le plus de points possibles et faire rayonner notre équipe Canada partout pour que l’on puisse être dans le top 16 et participer aux Olympiques de 2024 à Paris. C’est énorme! Et j’ai aussi d’autres événements qui sont en train de s’organiser, mais je ne peux pas en parler pour le moment (sourire).
Pour rester à l'affût de ce qui s'en vient sur la scène Break, visitez la page Facebook de Breaking Québec.
Crédit photo: Designs of Collor Corp, Festival Distrix, septembre 2022
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