Michelle Cormier et Céline Khandjian, professeures de danse contemporaine, vous présentent la danse contemporaine, ses caractéristiques et vous parlent de l'enseignement de la danse contemporaine dans les écoles de danse de loisir.
Ce qui caractérise principalement la danse contemporaine c’est qu’on va amener très tôt dans l’apprentissage des élèves la recherche au niveau de la qualité de mouvement. Souvent, en danse contemporaine, on va retrouver les mêmes mouvements qu’en jazz ou en ballet classique, mais ce qu’on veut vraiment travailler, c’est comment on va faire le mouvement, donc quelle qualité. On peut travailler différentes qualités pour le même mouvement. C’est ce qui va vraiment aller caractériser de façon spécifique la danse contemporaine.
Une des spécificités de la danse contemporaine, pour ma part, est sa richesse. D’un côté, il y a une technique très importante qui vient de la danse moderne, qui vient de la danse classique, donc un vocabulaire très riche et spécifique. Et de l’autre côté, on a des concepts vraiment propres à la danse contemporaine, comme la respiration, le poids du corps, ce qu’on appelle le relâché, la suspension… La diversité des dynamiques dans le mouvement est vraiment propre à la danse contemporaine.
Au fil des années, l’une des choses que j’ai réalisées, c’est qu’on peut travailler autant la technique que l’interprétation et la qualité de mouvement au sein d’une même classe de danse, et ce, à partir d’un très jeune âge et d’un niveau assez débutant. Donc, ce que j’aime beaucoup faire dans une classe, c’est mélanger tout cela. La technique, les principes d’improvisation, des jeux, axer l’importance sur la qualité de mouvement et essayer d’avoir un bel équilibre et une mixité à travers la classe, qui est souvent d’une heure et demie. Je pense qu’on n’a pas besoin d’avoir une technique parfaite avant de pouvoir toucher à la respiration, à un principe comme la fluidité. On peut le faire en même temps, vraiment en deux chemins parallèles à travers la classe.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre du Plan culturel numérique du Québec.
Par RED |