Chers membres et amis du RED,
Mon texte s’adresse à vous, bien sûr, mais si je suis vraiment honnête, je l’écris un peu pour moi aussi…
Tout comme plusieurs d’entre vous probablement, j’arrive en cette fin d’année avec un sentiment étrange d’être à bout de souffle tout en ayant l’impression de ne jamais avoir eu le temps de respirer. Quelle étrange année ce fut! S’il y a une chose que je retiens, c’est à quel point tout ce que l’on tient pour acquis peut changer à tout moment, alors mieux vaut en profiter pleinement.
Depuis mars, la vie est en constant changement et demande une adaptation inhabituelle. On doit penser en dehors de la boîte pour trouver des solutions où il ne semble y en avoir aucune, ce qui donne l’impression de naviguer aux instruments dans un épais brouillard. Tant au niveau professionnel que personnel s'enchaînent des défis à surmonter, des obstacles à franchir, des déceptions, des décisions qui semblent injustes et tout cela fait grimper le stress à de nouveaux sommets.
Tout comme vous tous, ma vie a pris un tournant que j’étais loin de prévoir au moment de célébrer la nouvelle année. Conjuguer le travail acharné à la nouvelle tâche d’enseignante, de maman à la maison et de gestionnaire à distance dans le contexte COVID-19 était un défi de taille.
Au-delà des difficultés surmontées et de la montagne qui se dresse encore devant nous, j’aime penser qu’il est possible et important de retirer du positif de chaque situation. De cette année 2020, je retiendrai les nouvelles amitiés, les collaborations étonnantes et stimulantes, une solidarité sans précédent des écoles de danse et toute la reconnaissance que nous avons reçue au RED pour le travail consciencieux. Jamais je n’aurais osé rêver d’un tel développement pour mon organisme et j’en suis très fière, malgré la triste raison qui nous a permis d’y parvenir.
Par contre, même si j’ai parfois tendance à vouloir l’ignorer, je dois admettre qu’il est impossible de se sortir d’une telle année sans avoir puisé dans un réservoir d’énergie qui n’est pas sans fond. Directeurs et propriétaires d’écoles de danse, je vous côtoie chaque semaine depuis mars, et force est d’admettre que comme gestionnaires, nous avons tout donné et nous avons encaissé une forte dose d’inquiétude et de stress. Préoccupés par les employés, par la clientèle et dans votre cas, par la survie de votre école, nous avons, pour la plupart, mis de côté notre bien-être personnel.
Il en va de même pour nos membres enseignants qui ont dû complètement revoir la planification de leurs cours, s’adapter à des mesures sanitaires complexes, puis apprendre à enseigner à distance, toujours aussi engagés envers les élèves qu’ils accompagnent, soucieux de préserver leur motivation continuellement, malgré le taux de désengagement flagrant de semaine en semaine.
De mon côté, j’ai une longue liste de tâches et d’idées que je pourrais choisir de prioriser durant le temps des Fêtes, pendant que tout est tranquille. Des idées pour développer le RED, des nouveaux services à mettre en place et plusieurs dossiers qui ont pris la poussière cette année que je pourrais rattraper. Ma personnalité me pousserait naturellement vers cette option et c’est là que le titre de mon texte prend tout son sens : s’arrêter et donner l’exemple.
Si je me préoccupe de mes employées, je dois m’arrêter. Je tiens à ce qu’elles se reposent durant les Fêtes, alors pourquoi pas moi? Si je me préoccupe de vous, et c’est le cas, je dois aussi prendre le temps de m’arrêter et de me reposer, car c’est ce que je souhaite pour vous tous également. Et je suis certaine que vous voulez la même chose pour les gens autour de vous. Alors, pourquoi pas vous?
Si on attend que les circonstances nous procurent la paix d’esprit parfaite pour prendre congé, ce n’est certainement pas en temps de COVID-19 que cela va arriver. Alors, il faut créer l’opportunité et savoir s’arrêter. Nous avons tous, sans exception, besoin d’une pause bien méritée pour le temps des Fêtes, et c’est ce que je vous souhaite.
Prenez le temps pour vous, pour votre « bulle familiale » et pour les gens que vous aimez – même s’ils sont à distance et que de les voir virtuellement, n’était certainement pas notre premier choix.
Pour moi, s’arrêter, c’est donner une pause au hamster dans ma tête qui tourne beaucoup trop vite. C’est reconnecter avec mon corps que j’avais l’habitude d’écouter beaucoup plus que dans les derniers mois. C’est prioriser ma famille et mes amis qui ont dû se sentir mis de côté, parfois, dans cette tempête! Et c’est aussi ne rien faire… ou du moins, essayer très fort de ne rien faire!
C’est ce que je nous souhaite. À tous. Sans exception.
Repos, amour et santé.
Car après une année comme celle que l’on vient de vivre, je pense qu’il faut aussi ramener à l’avant-plan le fait que nous sommes en santé et ça aussi, c’est essentiel.
Joyeux temps d’arrêt!
Joyeuses Fêtes!
Par Véronique Clément |