03 octobre 2018
Tout(e) enseignant(e) consacre du temps à l’analyse d’aspects spécifiques de la technique ou de la performance physique. C'est tout à fait normal. Cela devient problématique lorsque cette pratique est la norme et que nos élèves n’intègrent pas suffisamment le répertoire prévu pour leur niveau. Ou qu'ils ne maîtrisent pas certaines qualités de mouvement ou gammes de pas. Malgré nos meilleures intentions – ou peut-être en raison de celles-ci –, nous tombons parfois dans ce que j'appelle le «piège» de la technique.
En tant que professeurs, nous souhaitons le succès de nos élèves. Nous voulons leur offrir la meilleure formation possible, qu’ils aient ou non des aspirations professionnelles. La rigueur et la complexité de la danse classique – son vaste vocabulaire ainsi que la gamme de ses qualités, dynamiques et coordinations – en font un art qui se développe lentement, au fil des ans. Entraîner le corps dans l’alignement juste, le bon usage de l’en-dehors, la souplesse et la force nécessaires pour reproduire ses mouvements et ses lignes constitue un processus de longue haleine. C'est pourquoi nous cherchons sans cesse les meilleurs moyens pour aider nos élèves à acquérir les bases techniques qui leur permettront d'évoluer de manière sécuritaire. Nous devons toutefois veiller à structurer notre classe de façon équilibrée.
Vous arrive-t-il de passer TROP de temps à la barre? À perfectionner le travail des jambes, l’alignement, la précision de chaque pas? Manquez-vous souvent de temps pour les ports de bras, les pas de style et de déplacement, les tours et pirouettes, les sauts et allégros?
Si vous avez répondu favorablement à l’une des questions précédentes, il se peut que vous soyez tombé(e) dans le «piège» de la technique. Dans ce cas, assurez-vous d’équilibrer chaque leçon pour en faire une expérience complète et stimulante pour vos danseurs :
Si nous enseignons aujourd’hui, c’est sans doute parce que quelqu’un a su nous inspirer le goût de l’effort et de la persévérance mais aussi L’AMOUR de la danse. Assurons-nous d’en faire autant pour nos élèves!
Par Dominique Turcotte |